C’est un constat permanent : l’administration municipale d’Aubagne n’a de cesse de semer des embûches pour empêcher le droit de grève. À l’appui de la jurisprudence, les syndicats CGT du personnel l’ont interpellé à plusieurs reprises pour lui rappeler les règles.
Loin, très loin de convaincre, l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron le 25 avril a confirmé la nécessité de poursuivre et d’amplifier les luttes pour une véritable justice sociale. Dans un communiqué la fédération CGT des services publics appelle à une mobilisation massive pour exiger le retrait de la loi Dussopt qui porte atteinte aux garanties démocratiques qui fondent la Fonction publique.
Pour mettre en œuvre son projet de casse du statut et de démantèlement du service public qui prévoit d’ici 2022, entre autres, la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires (*) dont 70.000 postes de fonctionnaires territoriaux, le gouvernement a besoin d’affaiblir les instances paritaires et les prérogatives des représentants du personnel.
Sourd aux revendications des Français qui réclament plus de justice sociale, le gouvernement Macron poursuit sa course à tombeau ouvert vers une société ultra-libérale livrée clefs en main à une poignée de privilégiés. Nouvelle cible de ces prédateurs sociaux : la fonction publique et, à travers elle, les services publics, pourtant fondamentaux pour la redistribution des richesses et la cohésion sociale.
Aussitôt après avoir cédé aux fonctionnaires de police une augmentation de salaire, le gouvernement annonçait un nouveau gel du point d’indice pour les autres catégories de fonctionnaires. Un choix catégoriel qui trahit la fébrilité qui s’est emparée du gouvernement.
La France n’est pas le paradis pour fonctionnaires que l’on se complaît trop souvent à décrire. L’emploi public y est relativement important, c’est vrai. Mais sans excès, comme le note France stratégie dans un récent rapport.
Le Premier ministre a dévoilé le 29 octobre sa méthode pour supprimer 120.000 agents d’ici à 2022. Tout y passe : salaire au mérite, généralisation des contractuels, réductions d’effectifs, suppressions de missions, disparitions des instances représentatives des personnels… Entretien avec Jean-Marc CANON, pour la CGT fonction publique.